« LA BRADERIE » Jacquemus

Annoncée seulement une semaine à l’avance sur Instagram, tout Paris était à LA BRADERIE ce samedi ( et les couverts seront remis demain).

Le coup marketing du siècle, ou que faire du stock des années précédentes (qu’on appellera « archives » pour des raisons esthétiques). Simon Jacquemus, créateur de la marque éponyme a la solution : un post Instagram, de belles choses, et 3 étages d’archives bradées. Alors que braderie et luxe vont rarement de pair, Jacquemus les conjugue avec brio, faisant d’un destockage l’évènement mode qu’il ne faut pas rater. Pour preuve ? Loïc Prigent, Tina Kunakey, Sophie Fontanel et Simon Jacquemus lui-même étaient tous au rendez-vous, rien que ça.

Peur d’une démocratisation de la marque? Le luxe deviendrait trop accessible?

Le réel prix des vêtements est la patience ici. 23 000 personnes inscrites à LA BRADERIE, mais bien des soldats de l’armée de la mode ont dû abandonner devant les 3h de queues pour rentrer (en étant chanceux), à peu près 2h pour sortir ensuite. Vous l’avez compris, on paie de sa motivation et de sa patience. Mais s’il y a autant de queue, une fois à l’intérieur l’expérience devient agréable : des vendeurs disponibles, pas de bousculades, et des paillettes plein les yeux. Jacquemus a été fair-play : les prix sont VRAIMENT bradés, et il était présent toute la journée, flânant dans les différents univers du concept-store, réglant lui-même les petits soucis d’organisation et passant les appels micro : « Bonjour, c’est Simon, merci à tous ».

Qu’est-ce qu’on chine à LA BRADERIE ?

Les SACS!!! On se jette dessus, parce que les sacs Jacquemus c’est quelque chose, et vu la différence de prix on s’en remplit les poches : les plus grands sacs ne dépassent pas les 200€, pour cette somme là vous avez dans la nouvelle collection le tout-petit-mini-riquiqui Chiquito dans lequel je ne suis pas sûre que l’on puisse y rentrer une pièce jaune. Une fois que vous avez trouvé le sac, on se précipite vers les chaussures ( environ 80% de remise). Les vêtements valent bien évidemment le coup, surtout si vous vivez toute l’année sur la French Riviera. Seul bémol : pas de cabines d’essayage, bien que l’on puisse comprendre le capharnaüm que cela eût été.

Bravo Jacquemus pour avoir conjugué Black Friday et consommation responsable puisque les vêtements proposés sont (je le répète) les archives des collections des années précédentes. Succès déjà assuré, et première qui ouvre la porte à d’autres évènements de ce genre, on l’espère.

Pour ceux qui seraient tentés, demain sera encore plus bradé, donc on s’aventure dans le 15ème, on arrive tôt, et on embarque des copains divertissants pour les longues heures de queue à braver (mais cela vaut le coup promis). Et surtout : on reste poli et on ne sort pas les crocs si la personne devant nous à le dernier Chiquito !

PS : demain on n’oublie pas d’ouvrir la première case du calendrier de l’Avent!

Samedi 30 Novembre 2019, Lou Montagné